La Bussola del Gusto invite à Paris

La Semaine de la cuisine italienne dans le monde mettra à l'honneur la gastronomie transalpine avec toute la richesses de ses produits et de ses spécialités. Et comme pour immortaliser cet événement, La Bussola del Gusto invite le jeune street-artist italien Cibo, littéralement "Nourriture", à réaliser une oeuvre sur un mur de l'école Vulpian (Paris 13ème).

Pour comprendre l'oeuvre et la philosophie de Cibo, nous avons voulu laisser la parole à l'artiste.

"Cibo est né dans les années 90 pour représenter l’excellence de la culture gastronomique italienne, synonyme de terroir, de tradition, d’authenticité. La nourriture est un amour atavique pour nous italiens. A l’heure du déjeuner, on discute de ce que nous allons manger pour dîner. Et comme le dit le vieil adage : « en Italie, quand il est l’heure de décider, le dîner est prêt » pour souligner la place prépondérante que la nourriture tient dans la vie des italiens. A l’instar des produits agricoles, street-art est lié à son territoire. Dans un champ d’asperges, je vais dessiner des asperges et des œufs, en Sardaigne un pecorino. Je suis très attaché à ce principe qui me permet de raconter à chaque fois une histoire. Je suis un enfant de la campagne, j’y suis né et j’ai décidé d’y rester, car je sais qu’ailleurs je ne serais pas aussi apprécié ni motivé. Au fil des années, en temps qu’artiste de la nuit, j’ai choisi des horaires plus adaptés et des défis plus stimulants. Au cours des 4 dernières années, je suis devenu un artiste à plein temps, et cette passion est ma vie. J’ai participé à des festivals de Street-art, à des projets de grande envergure (700 m2 pour Veronafiere en 2016, 1100 m2 pour Apo Scaligera toujours en cours), je suis des marques importantes pour leur qualité et leur engagement et n’accepte de réaliser des œuvres qui honorent les produits biologiques et éthiques.

J’évite le circuit des galeries trop confidentielles et autocentrées pour privilégier la rue, tant pour ses acteurs que pour son langage. Dans mon temps/argent libre, je diffuse ma passion pour le street-art en offrant des œuvres murales aux écoles maternelles et élémentaires en échange d’un repas à la cantine avec les enfants. Une philosophie du Street-art simple et authentique, loin des dogmes citadins, mais proches des gens. Nous sommes ce que nous mangeaons, nous sommes tous Cibo !"